Comme vous le diront tous ceux qui vivent au bord de la mer, la vie côtière est à la fois pittoresque et périlleuse. Depuis le début de la présence humaine dans l'archipel des Îles-de-la-Madeleine, la mer a été une source de subsistance : au début, les Mi'kmaqs venaient dans les îles de façon saisonnière pour y chasser le morse, et les premiers colons venus d'Angleterre, d'Écosse, d'Irlande, des îles Anglo-Normandes et de France vivaient essentiellement de la pêche. La mer assurait également le transport, et de nombreux ancêtres des Madelinots et des Madeliniennes ont trouvé refuge aux îles pour échapper à la famine ou à l'instabilité ailleurs. Mais les vagues, les tempêtes et les fonds sablonneux peuvent aussi être dangereux. Plus d'un millier de navires auraient fait naufrage sur les bancs de sable et dans les eaux peu profondes de l'archipel. Aux XVIIIe et XIXe siècles en particulier, la navigation plus fréquente, ainsi que les courants et l'absence de phares, a entraîné la perte de nombreux navires dans la région. Les naufrages ont chacun leur propre légende, qui font partie de l'histoire des îles au fil des ans. L'ancienne église anglicane de St.-Peters-by-the-Sea, dans le village d'Old Harry, a été construite avec du bois récupéré d'épaves. Étant donné les origines du bâtiment, il semble approprié que l'église déconsacrée abrite aujourd'hui une exposition permanente qui raconte l'histoire de nombreux habitants des Îles-de-la-Madeleine qui ont péri par les eaux, y compris dans des naufrages. L'exposition émouvante « Un peuple de la mer » présente des photographies, des panneaux d'interprétation et des artefacts qui témoignent des pertes qui ont touché chaque famille aux îles à un moment ou à un autre.
866, chemin Principal
Grosse-Île, G4T 6B7
(Québec, Canada)
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