C'est dans le cadre d'une assemblée générale spéciale tenue le 22 novembre 2006 que les 123 membres présents ont voté. Considérée et présentée par le conseil d'administration à l'ensemble des membres comme l'ultime solution possible afin de collecter, auprès des visiteurs fréquentant la destination, les budgets nécessaires à la promotion de leur industrie, ce projet aura été rejeté par une faible majorité à 55%.
« Considérant que les membres de tous les secteurs touristiques ont reçu une information complète et impartiale, le conseil d'administration refuse catégoriquement les allusions d'antidémocratie proférées par certains des opposants à la Loi 76 et l'expression du vote dégage clairement que les opposants, majoritairement du secteur de l'hébergement, peuvent exprimer leur opposition dans le processus un membre = un vote » » réitère le président François Turbide, reflétant également une position unanime du C.A.
Cette mesure, appuyée par ailleurs publiquement par les divers représentants socio-politiques de l'archipel, aurait permis à l'industrie touristique de collecter quelque 125 000$ afin de constituer le point de départ d'un Fonds de promotion de la destination. Pour le président de Tourisme Îles de la Madeleine, monsieur François Turbide, il est clair que cette décision aura une incidence sur le développement touristique futur de l'archipel : « En tant que conseil d'administration, nous prenons acte de la décision démocratique que vient de prendre l'industrie et nous nous y conformons. Cela ne nous empêche cependant pas d'être déçus et l'ensemble du secteur touristique madelinot devra maintenant vivre avec les conséquences de cette décision ».
Rappelons que la carte éco touristique n'est désormais plus une option valable suite à la décision de Transports Canada. Le C.A. considère avoir bien informé ses membres qu'il n'y avait à ce jour plus aucune autre alternative valable permettant d'aller collecter le minimum des sommes nécessaires à la promotion auprès des visiteurs. Après presque six ans de travail sur le dossier de création d'un fonds de promotion touristique, le C.A. désire prendre le recul nécessaire afin de se concentrer sur les actions de base de promotion de la destination, sur la gestion de l'association et la recherche continuelle de fonds. Cette recherche de fonds demeure une priorité constante et a toujours été menée de front auprès des différents partenaires locaux, provinciaux et fédéraux même si ces mesures complémentaires ne pourront jamais atteindre les sommes qu'il aurait pu être possible de collecter auprès des visiteurs via la Loi 76. Mentionnons que la Loi 76 est une mesure réversible en tout temps.
Le C.A. de Tourisme Îles de la Madeleine a entendu les réticences et les inquiétudes exprimées lors de cette journée par le secteur de l'hébergement et attend maintenant, tel qu'avancé par le porte-parole de la nouvelle association des hôteliers monsieur Sébastien Cummings, la proposition de nouvelles avenues afin de dénouer l'impasse actuelle. C'est avec grand plaisir que Tourisme Îles de la Madeleine accueille la création du regroupement des hôteliers de la région et espère que rapidement, leur président, monsieur Jean Yves Thériault, présentera au conseil d'administration de Tourisme Îles de la Madeleine une suite aux diverses propositions avancées lors de l'assemblée générale spéciale. « Nous espérons que ces propositions seront accompagnées de mesures concrètes, réalistes et facilement applicables », commente le président de Tourisme Îles de la Madeleine.
Cependant, le C.A. désire réitérer avec force le principe de base que seuls les visiteurs devront être touchés par les mesures proposées et que celles-ci devront en exempter les Madelinots tels que le proposait la défunte carte éco touristique et la Loi 76 qui respectaient toutes deux, aux yeux du CA, ce principe de base incontournable.