Être Madelinot, c'est avoir la chance de vivre dans un milieu inspirant. Même si on ne le voit pas toujours, le lieu dans lequel nous vivons, nous influence en tant qu'insulaires : le rythme, la lumière et l'absence de lumière, tout a une influence sur l'insulaire ! Que ce soit lors de longues marches sur la plage ou lors de randonnées en raquettes pour découvrir l'arrière-pays, l'inspiration lui vient aisément. Sa passion pour l'écriture lui a permis de transmettre son savoir grâce à des ateliers d'écriture qu'il se plaît à donner durant les mois d'hiver.
Étant l'aîné d'une famille de neuf enfants, il découvre tôt que, par obligation, les insulaires sont appelés à voyager plus souvent que les continentaux. Tout jeune, comme plusieurs autres Madelinots de sa génération, Georges Langford quitte les Îles en direction de Bathurst, au Nouveau-Brunswick, pour aller à l'école. Il y demeurera six ans. C'est là qu'il aura ses premiers contacts avec la culture acadienne. À cette époque, les Îles de la Madeleine n'avaient pas la réputation d'aujourd'hui. Mais les gens qu'il rencontrait se montraient intéressés par son milieu. C'est alors qu'il réalisa que les Îles pouvaient être intéressantes et qu'il pouvait les intégrer dans son écriture. C'est d'ailleurs en demeurant curieux et en discutant avec les gens d'ailleurs qu'il découvre l'archipel madelinot sous un autre jour. Ses nombreux voyages lui ont permis de constater le mode de vie propre aux insulaires, peu importe l'endroit. Car après tout, les Madelinots sont de faux touristes dans leur propre pays !
- Georges Langford