Voyager de façon responsable et durable

Mon bureau à la plage : être travailleur autonome aux Îles de la Madeleine

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Mon retour aux Îles de la Madeleine, il y a trois ans, s'est fait dans une intention précise : je souhaitais devenir l'artiste que j'avais toujours eu le sentiment d'être. Mais c'est aussi le fruit d'un malentendu. La « palabre » selon laquelle je revenais aux Îles a fait en sorte que devant moi, une panoplie d'options se sont dessinées ; rencontres, mondes possibles, contrats...

J'ai donc pris ma valise après un an de réflexion pour revenir me déposer ici, chez moi, avec mes nouvelles connaissances sous le bras. Comme plusieurs de ces « revenants », j'ai senti que ma place n'était pas déjà prête : aucun poste d'écrivain public, de « poète de la cité », n'étant disponible, j'ai dû créer mon propre siège, le forger dans le bois de plage et m'y asseoir.

 

J'ai même un siège réservé.

Une publication partagée par Nathaël Molaison (@saluerlamer) le 2 Juil. 2015 à 6 :20 PDT

 

Les Îles de la Madeleine sont très ouvertes à la nouveauté. Je ne sais pas si j'aurais eu les mêmes opportunités ailleurs. Je crois sincèrement que, dès qu'on fait le travail de s'approfondir, de se connaître assez pour savoir qui l'on est, les gens des Îles sont enthousiastes et encourageants. Ainsi, devenir travailleur autonome et créer ma propre entreprise m'a paru possible.

 

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Une publication partagée par Nathaël Molaison (@saluerlamer) le 1 Sept. 2017 à 1 :43 PDT

 

En trois ans, j'ai essayé toutes sortes de choses et j'ai eu la chance de profiter d'un réseau de contacts qui m'ont fait confiance. Bien sûr, j'ai le privilège d'être né sur les Îles. Mais je dois dire que la plupart de ces gens ne me connaissaient pas avant mon arrivée. S'ils m'ont fait confiance, c'est peut-être davantage parce que les Îles m'ont permis de créer un cocon où je suis à l'aise et capable de me présenter, sans avoir l'impression de me « vendre ».  S'il est vrai que tout, dans la vie, est question de contacts et de rencontres, la réalité insulaire rend l'adage encore plus vrai. En effet, je dis souvent à ceux qui souhaitent travailler aux Îles de faire le saut : les gens des Îles sont accueillants, c'est vrai, mais il faut, en quelque sorte, prouver qu'on tient à en être.

Habiter aux Îles, pour un travailleur autonome, vient bien sûr avec son lot de nouveaux choix. Les déplacements coûtent cher, la population est plus petite, la visibilité en dehors de la communauté est plus difficile... mais tout cela vient aussi avec une grande liberté et un coup de vent dans le dos. Rarement j'ai senti autant de confiance, autant de facilité à créer des liens. Rarement j'ai senti autant d'ouverture à de nouvelles expériences, à des amalgames imprévus. Les gens sont naturels et vrais, et surtout, les gens d'ici savent qui ils sont. Ça vaut cher pour quelqu'un dont le métier est de créer des liens.

Ceci dit, je dois avouer : je n'ai toujours pas mon bureau sur la plage. Le sable et mon portable ne font pas bon ménage. Mais j'aime y marcher de long en large, y réfléchir et y créer. Et quand la vie professionnelle devient trop étourdissante, je me prends une bonne bouffée d'air marin, pour revenir à l'essentiel.

 

Un très beau cadeau offert par ma bonne amie Suzanne. Ça motive le réveil! ;o)

Une publication partagée par Nathaël Molaison (@saluerlamer) le 17 Juin 2016 à 6 :57 PDT

Par Nathaël Molaison

Durant mes 18 premières années passées aux Îles, je ne m'étais jamais arrêté à la richesse de leurs paysages. C'est seulement au retour que j'ai commencé à comprendre pourquoi on aime tant ce lieu orné de mystère. Pourquoi on devient #fousdesiles.

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