Le phare de l'Île Brion, situé près de l'extrémité ouest de l'île du même nom, est érigé en 1904 et 1905.
Le phare de l'Île Brion est représentatif d'un modèle d'installation d'aide à la navigation élaboré par le ministère de la Marine et des Pêches du Canada. Ce Ministère conçoit un certain nombre de plans types de phares de diverses hauteurs, formes et matériaux pour son réseau. Celui de l'Île Brion est une tour octogonale en bois avec corniches évasées et fronteaux caractéristiques. D'une hauteur de 14,9 mètres, le phare de l'Île Brion est construit en bois selon un procédé typique de l'époque.
Une habitation, où logent successivement les familles des différents gardiens du phare, est construite à proximité du futur phare vers 1903, suivie d'une écurie vers 1938. Ces bâtiments sont abandonnés vers 1967, puis démolis en 1972. À l'époque, l'Île Brion abrite de petites usines de transformation du poisson, des cabanes de pêcheurs et des installations agricoles. Elle cesse d'être fréquentée par les Madelinots durant les années 1940.
Encore aujourd'hui, le phare de l'Île Brion joue un rôle de première importance pour la navigation maritime. Il facilite la navigation des bateaux de pêche dans les eaux de l'archipel et celle des navires circulant entre le golfe du Saint-Laurent, la rivière Miramichi et la baie des Chaleurs. Sa présence soutient aussi le trafic maritime entre l'océan Atlantique et le fleuve Saint-Laurent, notamment en ce qui concerne l'expédition de minerai de fer de Sept-Îles vers la côte est américaine.
L'île Brion est aujourd'hui une réserve écologique de 650 hectares protégée depuis 1984 par le gouvernement du Québec. Le phare est situé hors-réserve dans une partie de l'île accessible à tous.